Financement : CRÉDIT IDA N° 6472-ML
RECRUTEMENT D’UN(E) EXPERT(E) EN VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE
SERVICES DE CONSULTANT POUR LA MISSION D’EXPERT(E)
EN VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE POUR LE COMPTE DU PROJET SUYSTEMES HYBRIDES D’ELECTRIFICATION RURALE (SHER)
Référence dans le plan de passation de marché (mise à jour N°17)
Activité N° : ML-SHER-183364-CS-INDV
Le Projet Systèmes Hybrides pour l’Électrification Rurale (SHER) a pour objectif général d’appuyer le Gouvernement du Mali à améliorer l’accès des populations, notamment dans les zones rurales, aux services énergétiques de base, pour contribuer à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté. Il permettra de s’attaquer aux barrières identifiées dans les systèmes actuels d’approvisionnement énergétique ; (i) en introduisant des technologies plus propres et à des prix abordables pour réduire le prix de l’électricité dans les zones rurales; (ii) en assurant la durabilité des initiatives d’approvisionnement énergétique actuelles ; et (iii) en sécurisant un financement à long terme pour soutenir l’intérêt des opérateurs privés locaux dans le business de l’approvisionnement énergétique.
Plus précisément, le projet vise à vise à accélérer le développement des énergies renouvelables et à augmenter la contribution des EnR dans les systèmes de production et de distribution d’électricité hors réseau avec 4, 955 MW additionnels. Le projet contribuera à augmenter le nombre et la capacité des systèmes EnR pour des services d’électricité dans le cadre des systèmes thermique existants d’une part et dans le cadre de nouveaux mini-réseaux dans les zones rurales d’autre part. Il contribuera aussi à (i) remplacer l’utilisation du diesel dans les zones rurales par des EnR, en réduisant ainsi les GES, (ii) augmenter le nombre d’emplois et les utilisations productives d’énergie en milieu rural, avec une attention particulière pour les femmes et les jeunes ; (iii) créer un effet levier pour la mobilisation de ressources additionnelles pour compléter le programme d’électrification rurale du Gouvernement malien; (iv) standardiser des ‘business modèles’ pour des mini-réseaux hybrides au Mali. Une mise à l’échelle réussie des schémas de mini-réseaux hybrides dans les zones isolées hors-réseau permettra un impact transformationnel à l’échelle du pays tout entier et renforcera l’efficacité du programme gouvernemental en matière d’accès aux d’EnR.
Le SHER comprend trois composantes à savoir :
Composante 1 : Amélioration du service et extension des mini réseaux
– Production hybride d’électricité à partir d’EnR (PV) ;
– Extension et densification des mini réseaux.
Composante 2 : Création de marchés d’éclairage hors réseau et efficacité énergétique
– Éclairage hors réseau et lanternes solaires ;
– Promotion de l’efficacité énergétique.
Composante 3 : Soutien à la gestion du projet
– Assistance à la gestion du projet ;
– Renforcement de capacités et assistance technique ;
– Suivi/Évaluation ;
– Information, formation et communication.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la composante 1 du SHER, une cinquantaine de centrales hybrides sont en cours de réalisation dans autant de localités rurales reparties entre les 5 régions du Mali. Le niveau d’exécution varie d’un marché à autre mais la plupart des chantiers n’ont pas atteints les 50%.
A chaque centrale correspond un chantier mobilisant une moyenne de 10 ouvriers en plus des responsables techniques. La plupart des travailleurs sont étrangers au village.
Le mode d’hébergement n’inclut pas de base de vie autonome ou seuls se trouve les travailleurs du chantier. L’hébergement est le plus souvent organisé par les villageois à travers les organes mis en place par l’AMADER dans le cadre du MGP.
Malgré la taille minime des chantiers les études environnementales et sociales (NIES, PAR) menées sur le projet ont pointé en plus des risques d’accidents sur les chantiers, le risque transmission de MST par l’accentuation et /ou l’introduction des pratiques de prostitution diverses. Pour minimiser ces risques, l’AMADER a mis en place un Mécanisme de Prévention et de Gestion des Plaintes qui s’est traduit dans l’opérationnel par la mise en place de comité locaux de médiation dynamiques chargés de la réception et du traitement des plaintes. En plus de ce dispositif, les entreprises ont soumis de PGES E assortis de code de conduite qui les engagent au respect des mesures pour prévenir et combattre les Violences Basées sur le Genre.
Nonobstant ces différents dispositifs, devant l’acuité du phénomène VBG et l’implication du Partenaire qu’est la Banque Mondiale qui « reconnait que la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), partout au monde, est essentielle pour combler les écarts entre les hommes et les femmes, produire un impact durable sur la pauvreté et favoriser la réalisation d’une croissance économique durable qui profite à tous », il est apparu critique pour l’UGP du SHER d’intégrer systématiquement la prise en charge des risques VBG dans le management de ses projets
Aussi, pour le SHER, il est prévu de mettre en place certaines mesures afin d’atténuer les risques de VBG et se mettre en conformité dans l’ensemble aux normes et bonnes pratiques en matière de lutte contre les VBG, y compris celles élaborées dans la Note de Bonnes Pratiques VBG.
Dans le cadre de cette mise en conformité, un dispositif devra être mis en place pour permettre, de gérer, de façon satisfaisante, la prévention et la réponse aux VBG qui seraient liées à la mise en œuvre du projet. Ce dispositif comprendra de façon non exhaustive :
- La mobilisation d’un(e) Expert(e) en VBG au sein de l’UGP et le recrutement ponctuel des consultants afin d’appuyer l’Expert(e) Genre ainsi que les deux Spécialistes en mesures de sauvegardes environnementale et sociale dans la mise en œuvre des activités variées du projet SHER;
- Une cartographie des services de prise en charge VBG disponibles avec un paquet minimum des services prévu où nécessaire ;
- Les consultations avec les bénéficiaires féminins au niveau communautaire ;
- La sensibilisation des communautés riveraines sur les questions de VBG et les potentiels risques liés au projet ainsi que sur les mesures d’atténuation des risques mises en place dans les zones d’exécution du projet ;
- La signature du règlement intérieur et code de bonne conduite par toutes les personnes travaillant sur le projet ;
- La mise en place d’un mécanisme de gestion des plaintes (MGP) sensible au genre/VBG qui sera envisagé par le projet, incluant un protocole de réponse ;
- Une formation sur les VBG pour les ouvriers des entreprises ainsi que pour les acteurs communautaires, tels que les points focaux liés aux comités locaux de gestion des plaintes, et d’autres parties prenantes ; et
- La formation continue du personnel du projet sur les VBG, la réponse appropriée aux cas de VBG, et la mise en œuvre du code de bonne conduite et du MGP.
L’objectif général de ce poste consiste à appuyer le projet dans la prévention, l’atténuation des risques, et la réponse aux VBG, y compris l’EAS et le HS, liées à sa mise en œuvre.
Les objectifs spécifiques du mandat de l’Expert(e) en VBG sont comme suit :
- Aider le projet à identifier les risques de VBG/EAS/HS liés à la mise en œuvre du projet et à élaborer les stratégies d’atténuation des risques à travers l’intégration des risques et des mesures d’atténuation y afférentes dans les instruments cadres de sauvegardes environnementale et sociale pour le projet ;
- Appuyer le projet dans la mise en œuvre et la coordination des activités de prévention et réponse ainsi que d’atténuation des risques, en supervisant les contrats des prestataires et les prestations des consultants spécialistes en VBG, en assurant la mise en œuvre éthique et appropriée du MGP, en collaborant avec les autres membres de l’Unité de Gestion de Projet (UGP), surtout les Spécialistes en sauvegardes environnementale et sociale, et en coordonnant les actions prévues avec les partenaires du projet et les structures gouvernementales impliquées dans sa mise en œuvre ; et
- Appuyer l’UGP dans le suivi et évaluation des activités liées à la prévention, la réponse, et l’atténuation des risques de VBG, en assurant le suivi éthique des indicateurs divers liés aux activités de prévention et réponse et au fonctionnement du MGP, en faisant l’analyse des différentes activités par rapport aux écarts dans la performance et aux ajustements à faire, et en contribuant aux rapports périodiques et au plan d’action du projet.
- Contribuer à l’élaboration des éléments VBG relatifs aux termes de référence pour la préparation des documents cadres de sauvegardes environnementale et sociale et assurer l’intégration et la mise en œuvre des mesures d’atténuation des risques de VBG/EAS/HS telles que prévues par ces documents, y compris le Plan d’engagement environnemental et social (PEES) et le Cadre de gestion environnementale et sociale (CGES), qui englobent aussi le Plan d’Action VBG ; le Cadre de politique en faveur des populations autochtones (CPPA) ; le Plan de gestion environnementale et sociale (PGES) ; le Plan de gestion de main d’œuvre (PGMO) ; le Plan de Gestion de Sécurité (PGS) ; et le Plan de Mobilisation des parties prenantes (PMPP) ;
- Veiller à ce que l’évaluation des risques de VBG soit intégrée dans l’évaluation sociale faisant partie du C/PGES qui sera réalisée pendant la phase préparatoire du projet et soit aussi actualisée tout au long de la mise en œuvre du projet et dans le développement ou l’adaptation du Plan d’Action VBG ; et
- Contribuer au suivi et à la validation des éléments VBG des documents de sauvegardes environnementale et sociale préparés dans le cadre du projet, tels que cités ci-haut.
Le consultant doit avoir le profil suivant :
- Être détenteur (-trice) au moins d’un Diplôme de Bac+4 ou équivalent, en sciences sociales, en droit, en gestion des projets, ou toute autre discipline similaire ;
- Avoir au moins 08 ans d’expérience professionnelle globale ;
- Avoir au moins 05 ans d’expérience dans la supervision des activités de prévention/ lutte contre les VBG ;
- Avoir au moins 05 ans d’expérience dans la conduite des campagnes de sensibilisation sur les droits des femmes, l’égalité de sexe, les VBG, et/ou la santé de la reproduction, serait un atout ;
- Avoir une excellente connaissance des principes directeurs et éthiques qui gouvernent le travail avec les survivants(e) de VBG et des bonnes pratiques dans la mise en œuvre des activités de prévention et lutte contre les VBG ;
- Avoir une bonne expérience des méthodes de collecte/d’analyse des données sur les VBG ;
- Avoir des capacités dans l’analyse situationnelle des problématiques liées aux VBG ;
- Avoir une bonne connaissance des politiques de sauvegarde environnementale /sociale de la Banque mondiale ;
- Avoir une bonne connaissance de la législation nationale du Mali en matière de VBG ;
- Avoir une excellente maîtrise du français et une bonne capacité de rédaction des rapports ;
- Avoir une bonne maîtrise de l’outil informatique (traitement de textes, tableurs, Internet et Intranet, etc.).
La connaissance d’une langue additionnelle (anglais) serait un atout.
Les candidatures féminines seront fortement encouragées de manière générale.
La durée d’exécution de la mission est d’un an renouvelable avec une période d’essai de trois (3) mois. Le renouvellement n’est validé qu’à l’issue de l’évaluation satisfaisante de performance de l’Expert(e) en VBG approuvée par la Banque mondiale.
La mission est prévue au sein de l’UGP à Bamako au Mali. Des missions ponctuelles à l’intérieur du pays sur les sites du projet seront nécessaires à la bonne exécution du mandat.
La procédure sera conduite par la méthode Sélection « Consultants Individuels (CI) » telle que définie dans le « Règlement– de Passation des Marchés applicables aux Emprunteurs dans le cadre de Financement de Projets d’Investissement » de la Banque Mondiale et ouverte à tous les candidats de pays éligibles tels que définis dans le Règlement de passation des marchés.
Il est porté à l’attention des Consultants que les dispositions de la clause 3.15 d) du « Règlement de Passation des Marchés pour les Emprunteurs sollicitant le Financement de Projets (FPI) » datées de Juillet 2016 relatives aux règles de la Banque mondiale en matière de conflit d’intérêts sont applicables.
Les consultants intéressés peuvent obtenir des informations complémentaires pendant les jours ouvrables à l’adresse ci-dessous de 08 heures à 16 heures TU.
Les manifestations d’intérêt doivent être déposées par courrier ou transmises par courrier électronique à l’adresse ci-dessous au plus tard le 10 Août 2020 avec la mention suivante :
Agence Malienne pour le Développement de l’Energie Domestique et de l’Electrification Rurale (AMADER) – Offre de Manifestation d’intérêt pour le recrutement d’un(e) Expert(e) en Violences Basées sur le Genre (VBG).
L’adresse dont il est fait référence ci-dessus est : Agence Malienne pour le Développement de l’Energie Domestique et de l’Electrification Rurale (AMADER) : Secrétariat de l’AMADER : Mme SISSOKO Sekoba SISSOKO, secrétaire, Colline de Badalabougou immeuble N°02 de l’ex CRES BP E 715 Tél : 00223 20 23 85 67,Fax : 00223 2023 82 39,Email : amader@amadermali.net ; aomaiga2014@gmail.com,Bamako, République du Mali.